Mercredi 17/04/24 – Célia Izoard présente ‘La ruée minière au XXIieme siècle, enquête sur les métaux à l’ère de la transition’

Le mercredi 17 avril à 18h30
le Taslu accueil Célia Izoard pour son nouveau livre ; La ruée minière au XXiéme siècle, enquête sur les métaux à l’ère de la transition
C’est une analyse de la géopolitique, où pour la transition  » il faudrait produire en vingt ans autant de métaux qu’on en a extrait au cours de toute l’histoire de l’humanité.
La discussion sera aussi l’occasion d’évoquer les luttes contre les carrières en Loire Atlantique, de Saint Colomban, à Grand Auverné en passant par Tahun.
On peut retrouver des extraits de l’ouvrage dans les bonnes feuilles de la revue Terrestres
https://www.terrestres.org/2024/01/11/la-ruee-miniere-au-xxie-siecle/

 

Terre et Liberté d’Aurélien Berlan – lundi 21 mars, 20h

Présentation de Terre et liberté d’Aurélien Berlan
en présence de l’auteur

Aurélien Berlan, philosophe-paysan du Tarn, nous rendra visite le 21 mars pour présenter Terre et liberté, son dernier ouvrage revigorant paru aux éditions La Lenteur, qui défend l’autonomie matérielle et politique contre l’idéal libéral de liberté.

Être libre dans la modernité occidentale a pris le sens bourgeois d’être délivré des nécessités matérielles et politiques, c’est-à-dire faire reposer ces tâches sur d’autres. L’exploitation de ces autres (les esclaves, les femmes, les travailleurs manuels) et de la nature est la condition de cette liberté : on fait faire les basse tâches aux autres, on fuit notre condition terrestre. On est devenu collectivement et individuellement dépendant d’un système industrialo-capitaliste qui sape à terme les conditions de vie de la plupart des êtres vivants.

Une autre conception de la liberté est possible, celle de l’autonomie matérielle et locale : se réapproprier les moyens communaux de production afin de prendre en charge de manière collective et égalitaire nos besoins de base. Ne pas être hors-sol ni hors-social. Renouer avec les pratiques de subsistance contre la dépendance au supermarché industriel de l’économie globalisée, se concevoir interdépendants contre le fantasme de l’individu délié de ce qui l’entoure.

Aurélien Berlan redonne avec ses mots de la force et de l’entrain dans l’époque à tout·es celles et ceux qui, à la zad comme ailleurs, tentent de tenir dans la durée des formes d’organisation autonomes.

A la bibliothèque du Taslu, lundi 21 mars à 20h. Sous la protection du phare de la Rolandière, le long de la D81, à Notre-Dame-des-Landes !

ABOLIR LA POLICE – vendredi 8 octobre, 17h30

Présentation du livre par le collectif Matsuda, ateliers pour imaginer des mondes sans police, partage d’histoires, auberge espagnole.

« Abolish and Defund the Police » – abolir la police et couper ses financements : ces mots d’ordre ont nourri la vague de contestations inédite qui s’est emparé des Etats-Unis après le meurtre de George Floyd par la police en mai 2020. Le mouvement abolitionniste qui plonge ses racines dans les mouvements de libération afro-américain – des luttes contre l’esclavage et la ségrégation aux mouvements Black Lives Matter – vise autant à exposer le rôle social et racial de la prison et à dénoncer les violences policières qu’à critiquer l’ensemble du système pénal.

Seulement, appeler à ce qu’il n’y ait plus de système policier ne peut se faire sans imaginer à quoi pourrait ressembler un monde sans police et se pencher sur les conditions dans lesquelles les gens estiment que la police est la seule ou la meilleure option pour répondre aux problèmes graves qu’ils rencontrent. Le collectif Matsuda a fait un travail remarquable en retraçant les racines du mouvement abolitionniste, son surgissement et sa diffusion ample pendant le soulèvement George Floyd, et en réunissant des textes qui livrent des expériences concrètes sur la fabrique de solutions collectives pour se passer de police, de tribunaux et de prisons. Comment avoir prise sur les situations les plus douloureuses et les plus complexes ? Les expérimentations les plus poussées en la matière viennent de groupes féministes et LGBTQI+ qui s’attellent aux violences de genre et aux agressions sexuelles.

Les ateliers qui suivront la présentation du livre visent à rejouer des situations imaginaires ou vécues problématiques pour se proposer mutuellement des solutions pour en sortir, en s’appuyant sur les ressources mobilisables par la communauté. Puisque l’abolition c’est aussi ça : renforcer nos capacités et nos ressources pour des systèmes alternatifs de prévention, de traitement et de réponse aux préjudices et aux torts commis.

Enfin, on se partagera des histoires autour de cette pratique quotidienne de recherche qu’est l’abolition de la police, ardue à construire, parfois décourageante et avec laquelle nous avançons à tâtons. Ce sera peut-être aussi l’occasion de se replonger dans l’histoire dense, et parsemée d’écueils, de prise en charge de conflits et d’auto-défense collectives sur la zad ; ou encore de s’interroger ensemble sur ce que nous pensons depuis notre expérience de ce slogan abolitionniste américain : « Strong communities make police obsolete ».

Nous vous proposons de venir à 17h30 au Taslu vendredi 8 octobre, pour que nous ayons le temps d’échanger sur ces questions qui nous animent fortement. Un concert à la Wardine sera programmé à partir de 21h30. Amenez de quoi partager à manger !

Aaron COMETBUS à la ZAD

10 septembre à 19h
rencontre/lecture/apéro/sandwich/son avec Aaron COMETBUS, GRANDCONTEUR DE CONTRE-CULTURES, et ses éditeurs en France.

40 ans cette année qu’Aaron COMETBUS écrit et publie un fanzine culte eponyme – aujourd’hui tiré à plus de 10 000 exemplaires dans le monde entier. Depuis son enracinement dans la scène punk de Berkeley et ses personnages loufoques, « l’écrivain inconnu le plus connu d’Amérique du nord » n’a cessé d’ inspirer des générations de lecteurs/trices sur ce que pouvaient être des vies aussi intenses qu’hors-normes. A travers des séries d’histoires courtes à l’incomparable mordant, il dépeint avec tendresse et malice un monde de piraterie urbaine fait de maison collectives déglinguées et d’amitiés incandescentes, de dérives dans les recoins inouïs des périphéries et de concerts bondés dans des garages suants, de poubelles prolifiques et de nuits de garde à vue en série au comico du coin. Il nous offre des sauts salutaires dans des trains de marchandises ou des lancers de cailloux sur des wagons remplis d’engins de l’armée US, nous fait vivre des amours punks incertaines et du sexe en équilibre sur les toits, nous fait traverser et renaître de foirages splendides et d’accidents de la vie en tout genre….

A travers les années, cet « anthropologue auto-proclamé » a également exploré à travers ses aventures et écrits d’autres univers en marge que celui du punk : la grande famille érudite, irascible et barbue des bouquinistes de rue new-yorkais (son métier à ce jour), ou bien les souvenirs des enfants de hippies des années 60 partis faire un « retour à la terre », mettre leurs rêves à la dure épreuve du réel et cultiver de la beuh dans des montagnes pleines de rednecks et de gangs de motards. Avec son regard acéré et sensible sur les splendeurs, errances et déboires de ces contre-cultures, il a gardé, et su faire garder à tant d’autres, un attachement inaliénable aux communautés humaines nées de rebellions en tout genre. Fidèle à l’essence de l’éthique punk qui prônait l’idée que n’importe qui d’assez passioné pouvait commencer du jour au lendemain un groupe de musique dans son salon avec ses potes et être entendu, il a été l’étincelle pour la naissance d’une foule de fanzines en persuadant nombre de ses lecteurs que leurs vies valaient d’être racontées, lues et pouvaient tisser des mondes.

Afin de mieux diffuser ses écrits en France, deux éditeurs se sont attelés à la traduction et à la publication en livres de certains de ses meilleurs fanzines : Tahin Party, avec la publication d’ Un bestiaire de bouquinistes (2020) et de En Chine avec Green Day (2021) et Demain les flammes, avec la sortie de Double Duce (2020) et Le retour à la terre (2020)…
Ces éditeurs l’accompagnent cet automne pour une tournée de rencontres et lectures en france et nous feront l’honneur d’une étape à la bibliothèque du Taslu sur la zad de Notre-dame-des-Landes.

Nous finirons la soirée par un petit blind test dj set autour de groupes phares des scènes Do It Yourself de ces 40 dernières années

Lecture de ‘La supplication’ de Svetlana Alexievitch / dimanche 25 avril à 18h

Dimanche 25 avril à 18h se tiendra au Taslu une lecture du prologue de ‘La Supplication’ de Svetlana Alexievitch. Cet événement réponde à l’appel de lectures simultanées à travers le monde, en souvenir de la catastrophe de Tchernobyl parvenue le 26 avril 1986. Le texte sera lu par des femmes, mais s’adresse évidemment à tout.e.s les auditeurs/trices!

Retrouvez ici l’appel complet, ainsi que la liste des lieux et personnes qui y participent déjà  https://april26appeal.noblogs.org/ et si cela vous inspire et qu’il vous est impossible de vous rendre au Taslu, rejoignez l’événement là où vous êtes, dans votre bibliothèque, appartement, théâtre, ruine, jardin public, une forêt, montagne, hôpital,..